L’entraînement électrique : La méthodologie pour l’analyse de performance

Qu’appelle -t-on l’entraînement électrique ?

Le système d’entraînement électrique convertit l’énergie électrique en énergie mécanique indispensable à la production industrielle, les entraînements électriques se trouvent dans des domaines variés comme les ascenseurs, les escalators, les portes motorisées, les mélangeurs, machines à laver, mais aussi pour des applications plus classiques comme le pompage hydraulique dans les réseaux de chauffage ou de froid, le transfert des fluides, la compression… L’entraînement électrique consomme environ 70% de la consommation électrique des entreprises industrielles, dont les usages principaux : ventilation (17%), pompage (16%), air comprimé (10%), production de froid (10%), le reste alimente les procédés (agitation, broyage, convoyage…).

Le système d’entraînement électrique est constitué de plusieurs composants responsables à différent degré de sa performance énergétique.

Quel potentiel d’économie ?

Malgré le potentiel élevé, les entreprises dans la plupart des cas ne savent pas comment procéder, par quoi commencer ni quelles sont les informations nécessaires ? ces dernières années, la variation de vitesse a constitué l’essentiel des investissements, qui grâce notamment aux CEE et à une bonne installation apporte un retour sur investissement quasi immédiat.

L’optimisation de l’entraînement électrique devrait être pilotée par une démarche qui considère l’ensemble du système, et pouvoir répondre à la question :

Est-ce que le système satisfait le besoin réel ?

Comment sont gérés les variations de charge ?

Les composants ont-ils un rendement optimal ?

Notre méthodologie

D’abord nous réalisons une analyse sommaire sur le parc existant, afin de faire un ‘tri sélectif’ qui nous dira s’il est intéressant de mener une analyse approfondie ou pas, cette analyse intègre des critères tel que : l’âge des installations, l’estimation de surdimensionnement, réglage en fonction du besoin, point de fonctionnement et sa variation dans le temps, une comparaison aux statistiques et benchmark disponibles à l’échelle européenne, des calculs simples relatifs à la performance énergétique.

La méthodologie aboutira à identifier :

  • Des actions sans aller plus loin dans la démarche sur certains équipements, peu ‘intéressants’ qui présentent soit un faible potentiel soit une faisabilité problématique.
  • Une sélection réduite d’entraînements électriques qui méritent un approfondissement, l’analyse et conduite à travers des mesurages et une évaluation du besoin, calcul de rendement en fonctionnement réel, une évaluation économique et énergétique des optimisations.

Qui peut être intéressé ?

Cette méthodologie peut apporter une vraie valeur ajoutée à des entreprises industrielles ou agricoles avec par exemple un parc de pompes importants, des moteurs de convoyage ou encore un réseau froid ou chaud étalé et nécessitant un effort de renouvellement important.

Les entreprises tertiaires disposant d’un parc important d’entraînement de pompes et ventilateurs sont également intéressés.

Cette prestation peut également intéresser des intégrateurs de systèmes afin de valider auprès de leur client que la proposition élaborée s’adapte bien à l’utilisation réelle de l’industrielle et donne une indication fiable et chiffrée sur l’économie énergétique préconisée. Par ailleurs un plan de mesure et vérification peut être élaborée et adosser à l’offre de l’intégrateur une proposition de contrat de performance énergétique qui sécurise le client.

Comment prouver les économies d’énergie ??

Audit énergie Sunvalor

A quoi bon un audit énergétique si aucun suivi n’est mis en place?

Mettre en place des actions de performance énergétique dans son entreprise est une étape importante pour capitaliser les économies potentielles, C’est dans cette étape que la réflexion autour du comptage énergétique s’impose, si ce n’est pas déjà fait.

J’ai déjà entendu un chef d’entreprise affirmer : ’j’ai investi plusieurs milliers d’euros dans l’installation de compteurs, mais je ne sais pas si ce que je mesure est comparable d’une période à une autre, et si l’économie que je constate vient bien de l’action que j’ai mise en place…’

La mesure et vérification

La M&V est le terme qui désigne le suivi de la performance énergétique en y intégrant les variables qui seules font varier cette consommation (par exemple : Température extérieure, volume de production…), le protocole IPMVP est une méthode robuste pour établir un plan de mesure et vérification.

Le protocole IPMVP est utilisé pour démontrer les économies d’énergie, dans des cas simples (par exemple l’impact de la variation de vitesse, la régulation de l’éclairage…), ou dans des cas plus complexes (typiquement la modification de régulation de CTA, la rénovation globale de chaufferie, l’équilibrage des réseaux…).

La méthode IPMVP que nous appliquons depuis 6ans se décline dans la durée, ce n’est pas une action ponctuelle, d’où la nécessité d’un suivi énergétique et de l’assistance d’un énergéticien.

On démarre par concevoir le plan de comptage, déployer les points de comptage et ensuite établir les rapports de suivi et interpréter les résultats.

Un faible coût / Bénéfice

Les plateformes de suivi deviennent accessibles, et facilement mises en place avec un niveau de sécurité optimal, par contre le suivi ne se limite pas à visualiser l’évolution de la consommation du sous comptage mais couvre également le suivi des prestataires de la maintenance pour détecter les dérives, de réaliser un benchmark et à terme la prévision des consommations futures.

L’industriel est souvent étonné du faible ratio Coût / Bénéfice du suivi énergétique qui justifie largement de prendre le temps pour l’élaborer, notre rôle est de vous accompagner dans cette démarche et de s’assurer de sa fiabilité.

Une question ? contact [@] sunvalor.com

Copenhague, quel gâchis…




Je regarde avec stupéfaction ce qu’ont réussi à faire les Etats-Unis et la chine de l’enthousiasme de toute la planète pour imposer des engagements forts sur la réduction des GES.

Les intérêts nationaux ont encore primés, Mr Obama se plie aux exigences du congrès pourvu que sa réforme de la santé passe.

Je ne suis pas naïf, Copenhague n’a pas donné naissance à un gouvernement mondial décideur sur les sujets de l’environnement et dans l’intérêt de la planète, et cela n’est pas prévu en ce 21ème siècle, il faudra attendre.

D’un autre côté le grand perdant est le protocole de kyoto et le travail titanesque réalisé les 10 dernières années, le mécanisme de développement propre (MDP) était déjà dans le collimateur du congrès et du sénat américain, maintenant c’est officiel c’est un programme ‘bureaucratique et inefficace’ et en plus le non accord jette le doute sur sa reconduite post 2012 et tout un pan de l’économie du carbone pourra en souffrir.

Je ne comprends pas l’inflexibilité de la chine, le premier bénéficiaire des projets de développement propres des nations unies depuis déjà 10ans, Loin devant l’Afrique et l’Amérique du sud, le sommet de Copenhague était l’occasion pour la chine de mettre en avant ses avancées considérables dans le domaine de l’efficacité énergétique et  les énergies renouvelables et cela en si peu de temps.

A titre  d’exemple la production photovoltaïque chinoise était négligeable en 2002, en 2009 la chine est le leader mondial incontesté, après avoir détrôné l’Allemagne premier marché mondial et avec le japon le premier pays à avoir cru en l’énergie photovoltaïque.

Dans cette situation comment ne pas exiger de la chine un engagement ferme sur les émissions de GES ?  Pourtant La pire des choses qui peut arriver à l’Europe c’est d’avoir les contraintes liés à la réduction des émissions et l’utilisation des énergies renouvelables sans contrôler le marché du renouvelable crée.

Il est urgent de négocier à arme égale, avec la chine et de proposer de taxer les produits en fonction de leur intensité énergétique et poids en carbone, la barrière juridique de l’OMC n’est pas infranchissable, il suffirait de trouver la parade…

 

L’affaire Voltalis-EDF

passée sous silence cet été, laisse paraître à nouveau le conflit d’intérêt chez les producteurs d’électricité, entreprises privés dont le but (il faut le rappeler) est de maximiser leur profit et augmenter le volume de leur vente, ces mêmes producteurs ont la lourde tache de réduire la demande et d’arriver à une amélioration de 20% d’efficacité énergétique d’ici 2020 (dixit le paquet énergie climat).

Cette affaire peu médiatisée, période de vacances oblige,  mérite des explications pour des raisons pédagogiques surtout…

Voltalis est un opérateur d’effacement diffus, de petits boitiers installés chez les particuliers,  permettent de délester les appareils électriques (chauffage, ballon d’eau chaude…) lors de pointe de consommation et cela pendant un laps de temps (5 à 10mn), cela réduit donc la demande de milliers de foyers instantanément et évite de faire appel à un appoint de centrale thermique (fuel ou gaz) beaucoup plus émetteur de CO2 qu’une centrale nucléaire (voir pour plus d’explications le lien ).

Cette solution innovante permet d’abord d’éviter d’avoir des écarts importants entre l’offre et la demande, et rend service davantage au gestionnaire du réseau (RTE) qui lui rétribue Voltalis pour ce service.

L’affaire en question  a  émergé suite à l’avis rendu par la commission de régulation de l’énergie (CRE) selon lequel Voltalis devrait indemniser EDF de la différence économisée vue qu’ EDF a tout de même maintenu sa production au même niveau sans pouvoir facturer la totalité de sa production à ses clients.

Dans ce mécanisme complexe, la réduction de consommation électrique (même minime) est taxée au profit du producteur, ce qui veut dire d’un effort d’amélioration d’efficacité énergétique est sanctionné par une taxe.

On atteint la limite du conflit d’intérêt entre un producteur qui souhaite maximiser ses ventes et en même temps est sensé réduire la demande chez ses clients, une contradiction qui n’émerge pas pour la première fois…

Pourtant peu de voix se lèvent pour crier au scandale, la même situation se présente dans le cas de la taxe carbone, pour quelle raison l’électricité ne sera pas soumise alors que les énergies fossiles le seront ?  

A suivre