L’industrie peut gagner 20% d’efficacité énergétique d’ici 2035 selon l’ADEME, les projets sont donc nombreux et avec des potentiels d’économie important.
D’après l’étude PIPAME de 2017 ‘Les freins à la diffusion de l’efficacité énergétique (dans les entreprises) consistent en un manque d’appétence et/ou de compétence des décideurs industriels’, bien que d’autres freins aient déjà été identifiés au début des années 2010 notamment :
- Le risque performance (le projet ne génère pas autant d’économie que prévu),
- ou encore le risque prix de l’énergie (finalement l’énergie n’est pas suffisamment chère et l’amortissement financier du projet est allongé)
Il est plus souvent question à l’heure actuelle de la difficulté, des décideurs (DAF) et de leurs conseils (banque, crédit-bail…), de peiner pour le montage des dossiers de financement pour les projets d’efficacité énergétique.
Outre la méconnaissance de l’intérêt et de la rentabilité de l’efficacité énergétique, les DAF et souvent les directeurs industriels n’ont pas la culture des moyens de financement, et se limitent à solliciter un financement corporate et souvent en fond propre.
Les modes de financement alternatif existent!!
Alors qu’il existe bien des offres de financement adaptées aux différents projets d’efficacité énergétique (par exemple le leasing ou le Contrat de Performance Energétique – CPE garantissant les économies d’énergie). De même, des subventions existent (fonds chaleurs de l’ADEME, Certificat d’Economie d’Energie – CEE et programmes des régions pour l’aide à l’investissement…).
Combien de fois avons-nous entendu : le budget de cette année ne valide pas mon projet d’investissement dans l’efficacité énergétique, l’action sera reportée à l’année prochaine !!!
Alors que les modes de financement des projets devraient être axés plus souvent sur le crédit-bail ou la location d’actifs, voire la dette bancaire ou pour les projets d’envergure le tiers financement.
Le montage de dossiers financiers autoportants sera plus simple, cela consiste à ne recourir qu’à minima aux fonds propres de l’entreprise et donc ne pas avoir la concurrence des autres projets, et surtout de démontrer au préteur la solidité du business plan du projet.
Le système de management de l’énergie, un cadre pour défendre son projet d’efficacité énergétique
Mais pour concevoir un dossier de financement infaillible, rien de mieux que la mise en place d’un système de management de l’énergie type ISO 500001 avec ou sans certification, car le sérieux de la maîtrise opérationnelle élimine de facto le risque de performance tant redouté.
Un autre critère démontrant le sérieux dans la démarche vis-à-vis du financeur, est le suivi énergétique performant de l’ensemble du site et surtout de la cible objet du projet d’efficacité énergétique en question.
Les indicateurs de performance énergétique mis en place permettent de mieux quantifier l’état de référence et toute amélioration, s’entourer de compétences externes permet d’affiner la faisabilité technico économique, d’améliorer l’analyse de risque et de quantifier l’incertitude sur les économies escomptées.
Le plan de mesure et vérification est d’ailleurs un outil puissant et indispensable dans le dialogue avec le tiers financeur ou le banquier.
INVEEST : Un programme dédié à faciliter l’accès aux nouveaux modes de financement
Le programme INVEEST s’attache à regrouper autour du thème de l’efficacité énergétique les acteurs du financement, les ingénieurs conseil, et les entreprises.
L’échange entre ces parties prenantes s’avère plus que profitable pour combler le manque de connaissances des uns sur les autres et pour dénouer l’accès aux financements innovants.
Le programme INVEEST peut également jouer le rôle de coach à l’entreprise et à son conseil technique pour améliorer les dossiers de financement.
Un autre programme Multiple benefits à l’échelle de l’Europe cette fois, se focalise sur les bénéfices non financiers que peut générer un projet d’efficacité énergétique.
N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur ces méthodologies programme.